L’écopastoralisme consiste à laisser des troupeaux herbivores pâturer un espace vert dans l’objectif d’entretenir celui-ci de manière naturelle. Étant donné le caractère extensif de ce type l’élevage, la gestion écologique du milieu prime sur la rentabilité économique de l’activité.  Quelques paramètres sont à prendre en compte pour guider dans le choix de l’animal.

Choisir l’animal selon les caractéristiques du terrain

Ovin, bovin, caprin, cervidé, équin sont les herbivores qui peuvent être adoptés dans l’écopastoralisme. Sur des petits terrains, l’ovin est de loin l’animal le plus adapté. Il excelle dans la tonde écologique et en même temps, c’est un animal résistant qui nécessite peu de prise en charge humaine. Il s’adapte parfaitement dans les zones humides ou polluées et contribue même à la restauration de celles-ci grâce à son fumier très riche en minéraux. Les grands espaces par contre sont plutôt à confier aux races bovines. Elles conviennent mieux aux terrains plats bien fermes car leurs poids massifs risque d’endommager le sol par piétinement. Les équins sont également capables d’entretenir de vastes terrains, même montagneux, à condition que ceux-ci soient non pollués. Ce sont des animaux fragiles et requièrent le plus de prise en charge humaine. Les chèvres quant à eux sont des téméraires qui peuvent arpenter les terrains accidentés, peu accessibles et pentus. Bien que de véritables débroussailleurs, ils ne se privent pas non plus des arbustes qu’ils rencontrent que cela soit fruitiers ou d’espèce ornementale. En dernier lieu, il y a les cervidés qui sont des animaux tout terrain à condition qu’ils ne soient pas humides.

Privilégier une race locale

En plus des caractéristiques physiques du terrain, l’efficacité de l’écopastoralisme dépend également de la capacité de l’animal à adapter son mode d’alimentation selon les saisons : faire le plein durant le printemps, savoir gérer les réserves en périodes hivernales, et continuer à se ressourcer durant les saisons estivales.  Pour ce faire il est conseillé  de choisir un animal de race locale. Ce procédé assure en grande partie l’adaptation naturelle  de l’animal au milieu, au climat, et aux végétations présentes le rendant ainsi moins vulnérable face aux diverses maladies.

Faire appel à un spécialiste pour un écopastoralisme réussi

L’écopastoralisme requiert cependant des connaissances assez spécifiques ainsi que des aménagements logistiques. En premier lieu, il convient au promoteur de s’informer de la réglementation en vigueur. Comme toute forme d’élevage, l’introduction des herbivores sur les espaces verts nécessitent le suivi de règles sanitaires bien précises. D’autres prises en charge sont également à prendre en compte comme la mise en place des clôtures ainsi que l’apport de nourriture selon la spécificité de l’animal. Des spécialistes de l’écopastoralisme sont des aides précieuses à consulter avant de se lancer dans cette grande aventure écologique.